Le mois d’août est un mois souvent orageux, accompagné de vents violents et de pluies diluviennes, qui risquent toujours de faire des ravages parmi ces hautes fleurs affaiblies par la sècheresse et les grandes chaleurs des mois d’été.
C’est le dernier moment pour la mise en place des tuteurs, on met en place les tuteurs quand les dahlias, les asters, les chrysanthèmes, les hellébores et, d’une manière générale, toutes les plantes vivaces dépassent 60 à 70 cm de hauteur.
On doit aussi continuer à entretenir très soigneusement les annuelles, en leur donnant de l’engrais dilué. Cela concerne tout particulièrement les annuelles cultivées dans des pots, des jardinières ou des bacs. On obtient ainsi, en septembre, de belles terrasses fleuries.
Août c’est aussi le danger des maladies
La chaleur et les orages favorisent l’éclosion des maladies. Non pas qu’elles les provoquent directement, mais, par l’alternance d’humidité et de sècheresse, elles aident à la propagation des insectes et des champi¬gnons, particulièrement vers la fin du mois, quand les nuits se font plus humides et quand apparaissent les premières rosées.
Le blanc, ou oïdium, ainsi que la rouille, menacent les rosiers, les asters et les chrysanthèmes. Le noir s’attaque surtout aux dahlias et aux reines-marguerites. Quant aux pucerons et aux araignées rouges ils dévorent tout. Il ne faut pas attendre qu’il soit trop tard pour traiter préventivement.
Les marcottages
Le marcottage consiste à effeuiller une partie de rameau et à l’enterrer en s’aidant d’une butte de terre.
Il s’agit d’une opération très facile. Beaucoup de plantes sont multipliées ainsi par marcottage. Examinons ici quelques types de marcottages très courants.
Le marcottage des hortensias (ou Hydrangea Hortensis)
C’est une des marcottes les plus répandues, mais on peut également marcotter d’autres hydrangéas, comme Hydrangea arborescens, H. aspera, H. villosa et H. quercifolia. Le port trop raide d’Hydrangea paniculata rend l’opération malaisée. On recourbe une branche basse vers le sol, et on l’enfouit partiellement après avoir enlevé toutes les feuilles sur le segment à enterrer. Il n’est pas néces¬saire d’avoir ici une crosse très prononcée . Pour provoquer l’émission des racines, il suffit de recouvrir la branche de 5 à 10 cm de terre.
Trois semaines après le début du marcottage, l’enracinement se produit. Dans les régions de climat tempéré, il ne faut séparer le jeune pied de la plante mère qu’en octobre. On replante alors la marcotte en place définitivement. Dans les régions plus froides, la séparation et la transplantation n’ont lieu qu’au mois de mars de l’année suivante. Pendant toute cette période transitoire, on recouvre la partie de la plante qui est enter¬rée d’un lit de feuilles sèches de 20 cm d’épaisseur.
Les autres marcottes
On peut également multiplier par marcottage les lierres, les pervenches, les fusains, les buis, les ifs, les rhododendrons, les azalées, tous les magnolias (M. grandillora, M. soulangeana, M. obovala), les polygonums, les glycines, les bignonias, les ampélopsis et les hydrangéas grimpants (H. schizophragna, H. scandens).
Pour les autres plantes, c’est souvent une opération plus hasardeuse. Si les conditions sont favorables, on peut évidemment tenter le marcottage, dans le cas par exemple de branches basses traînantes ou facilement incurvables. Un mois après le marcottage, une simple traction sur la branche suffit à renseigner sur le résultat. S’il y a une quelconque résistance, l’enracinement a vraiment eu lieu.