Sans conteste, la rose est la fleur la plus appréciée. Quel jardin n’a pas son rosier ? Robuste et peu difficile d’entretien, le rosier vit de longues années. Il existe des rosiers buissons, miniatures, arbustes, tiges et pleureurs… de toutes couleurs et de toutes tailles.
La culture du rosier
I – Le sol
Le rosier s’adapte facilement à tous types de sols. Il affectionne ceux qui sont frais et perméables mais ne peut survivre à un terrain calcaire. Celui-ci est en effet atteint de chlorose(I) à laquelle est difficile de remédier.
Il apprécie les apports d’engrais les arrosages réguliers. Pour maintenir l’humidité au sol, il est bon d’utiliser un paillage.
II – La plantation
L’époque idéale pour planter votre rosier, lorsqu’il est à racines nues, se situe entre novembre et fin mars. Il est toutefois possible de planter un rosier plus tôt, mais les chances de reprise sont moindres. Si vous le plantez à la fin de l’automne, l’enracinement est plus rapide, d’autant que les gelées ne sont pas passées.
Par contre, le rosier en pot peut être planté toute l’année : il vous suffit de creuser un trou de 40 à 50 cm de profondeur, d’y déposer du fumier décomposé ou déshydraté. Vous pouvez le planter immédiatement ou bien le laisser en jauge(II). Veillez à raccourcir et praliner(III) dans une bouillie épaisse de terre délayée dans de l’eau les racines, car elle ne doivent pas être exposées à l’air libre trop longtemps. Une fois logé dans le trou, le point de greffe doit être juste au niveau du sol. Arrosez ensuite abondamment (4 litres environ), ce qui permet de tasser la terre autour des racines. Terminez en ramenant un peu de terre autour du pied. Il est ainsi protégé des grands froids. N’oubliez pas de retirer cette terre fin février et d’arroser régulièrement durant la première année de plantation.
Le reprise d’un rosier après la plantation peut prendre un peu de temps. Il vous faut donc être patient ! Pendant cette période particulièrement fragilisante pour les plantes, n’hésitez pas à appliquer des traitements contre les différents parasites (fongicide et insecticide).
Lorsque les nouvelles poussent apparaissent, mettez un engrais “coup de fouet” ou engrais liquide pour dynamiser la reprise et favoriser la floraison.
III – L’entretien
Les soins demandés par le rosier sont simples.
A l’automne, n’oubliez pas de ramasser les feuilles mortes, de bêcher la terre, (” un binage vaut deux arrosage ! “) et de détruire les mauvaises herbes. Les branches peuvent être entourées de fibre de bois puis enfermées dans un sac plastique. Le rosier est “buté”(IV) pour protéger le point de greffe.
Au printemps, appliquez un engrais spécial rosiers. Lorsque les pouces atteignent 4 cm, il faut débuter les traitements antiparasites, et ce, deux fois par mois durant la période de végétation. Le rosier buisson doit être palissé sur son support.
A la fin du printemps, pailler(V) votre rosier. A ce moment, vous devez couper les gourmands naissants à ras. Vous les reconnaîtrez à la couleur des feuilles plus claires et aux aiguillons très fins et très serrés. En ce qui concerne les premières fleurs fanées, il faut les couper au-dessus de la première feuille.
En été, effectuez un apport d’engrais immédiatement après la coupe des fleurs fanées et arroser abondamment
IV – La taille du rosier
A) Rosiers buissons
Lorsque les gelées se terminent (début mars), supprimez les branches gelées ou faibles. Il convient aussi d’aérer le centre en supprimant les branches poussant vers l’intérieur. Après ce travail, veillez à ce que le rosier ne comporte que 4 à 6 branches.
B) Rosiers grimpants remontants (et pleureurs)
Comme pour le rosier buisson, la taille de cette variété s’effectue début mars après les fortes gelées. Dans un premier temps il faut distinguer les branches jeunes (écorce verte) des vieilles (écorce plus foncée). Vous devez absolument supprimer les branches âgées ou en mauvaise santé et raccourcir de moitié les pousses secondaires des branches jeunes et vieilles. A la suite de cette opération, vous pourrez palisser les pousses naissant à l’horizontale.
C) Rosiers grimpants non remontants
Cette variété de rosier ne peut être taillée qu’après la floraison, à la fin de été.
Lorsque les rameaux de l’année précédente (de couleur vert clair) sont en nombre suffisant, il faut alors supprimer tous ceux qui sont âgés (de couleur brune). Palissez par la suite toutes les branches conservées.
D) Rosiers arbustes
La taille de ce rosier se limite à la suppression des vielles branches au printemps.
E) Rosiers miniatures (et tiges)
Une simple opération de nettoyage est nécessaire pour ce rosier. Il suffit de dégager le centre de l’arbuste.
Les maladies du rosier
Symptômes | Parasites | Traitements |
Les feuilles jaunissent fortement et tombent. L’arbre ne produit pas et peut périr. |
Chlorose | Anti chlorose |
Un feutrage blanc couvre les feuilles | Oïdium | Pulvérisez un traitement de type “maladie des rosiers”. |
Présence de larges tâches irrégulières associées à de petites tâches noir-violet |
Maladie des tâches noires | Détruire toutes les feuilles atteintes et ramassez celles au sol. Pulvérisez un traitement de type “maladie des rosiers”. |
Les tiges et boutons sont recouverts d’insectes verts et ovales |
Pucerons | Pulvérisez un anti-pucerons. Consultez aussi la FAQ jardinage sur ce sujet. |
Présence de tâches brunes sur les feuilles ou les jeunes rameaux d’où s’échappe une poudre orange |
Rouille | Pulvérisez un traitement de type “maladie des rosiers”. |
Glossaire.
I Les feuilles jaunissent fortement et tombent. L’arbre ne produit pas et peut périr.
II Trou ou tranchée dans lequel sont placées les plantes en attente. Endroit protégé des vents, du froid et du soleil.
III A la campagne, mélange d’eau, de bouse de vache et de terre du jardin. En ville, il existe dans le commerce des mélanges à diluer appelés “pralin”.
IV Couvrir le point de greffe avec de la terre ou de la tourbe en faisant une petite butte autour de celui-ci.
V La terre est recouverte de matières végétales laissant passer l’air et l’eau. Ce procédé évite aussi l’apparition de mauvaises herbes.