Le fumier et le compost

Le brassage du fumier et des composts, un travail peu agréable mais utile et obligatoire pour nourrir votre terre.

Le brassage du fumier est un travail sans doute peu agréable, mais beaucoup moins redoutable en cette saison, puisqu’il fait généralement froid et sec. La fermentation est peu abondante, et ne se produit d’ailleurs pas de façon unie et régulière. Cela dépend des terrains et des régions.

Le brassage répand le levain de pourriture dans tout le fumier, ce qui permet d’avoir un très bon engrais pour les fumures de printemps. Si le compost ne pourrit pas (cas en particulier de ceux qui possèdent beaucoup de feuilles sèches, protégées par leur tanin), il faut utiliser un produit spécial, vendu dans le commerce, pour hâter la décomposition.

Le renouvellement du sable

La provision de sable doit se trouver près des fosses ou du coffre. Chaque fois que le dépôt de compost atteint une épaisseur de 15 à 20 cm, on intercale un lit de 5 cm de sable.
Toute la surface doit être constamment garnie de sable, qu’on enlève à chaque nouveau dépôt. Le sable grossier convient très bien, car il aère le fertilisant.

Les fumures de fond

C’est l’époque des grandes fumures d’hiver. La fumure change beaucoup selon l’endroit et le matériau employé.

Il est assez difficile de se procurer actuellement un fumier véritable, noir, vieux de deux ans, avec une paille noire et complètement désagrégée. Ce fumier est déposé au fond des trous de plantations d’arbres et d’arbustes, et on tasse au fond des trous une couche de 15 cm d’épaisseur, que l’on couvre de terre fine.

Si on fume une terre de pelouse ou de plate-bande, on doit déposer une couche de 5 à 10 cm d’épaisseur, et on l’enfouit en bêchant ou en pratiquant un léger labour.
Avant d’enfouir la fumure, on attend huit jours, pour que la pluie et le gel l’aèrent et détruisent en partie les micro-organismes et les larves. Le procédé est le même pour le compost ménager et le terreau de couche.

Les fumiers reconstitués et les engrais de fond

Le problème, ici, est assez différent. Il ne faut pas les mettre au fond des trous de plantation, mais les mélanger à la terre qui emplit ces trous. On mélange les poudres à la terre des pelouses et des plates-bandes, en pratiquant deux hersages.

Les fumures spéciales

Certaines plantes, comme les plantes de terre de bruyère, les résineux, les pivoines en arbre et les arbustes à feuillage persistant n’aiment guère les fumures habituelles, mais tolèrent le sang sec moulu. On applique cette fumure, également très recommandée pour les terrasses, en décapant la terre sur 5 cm de profondeur sous le couvert de la plante. Ensuite, on saupoudre le produit, on l’arrose et on comble le tout.

Les fertilisants à effet progressif

Il s’agit de la cornaille et de la poudre d’os. Leur effet, très lent, dure pendant des années. Cependant, ils ne peuvent être employés que pour les arbres et les arbustes. Les plantes de terre de bruyère n’apprécient guère la poudre d’os.

Ces fertilisants doivent être placés au fond des trous de plantation; une couche de 5 à 8 cm, recouverte de 10 cm de terre fine, suffit amplement.
La partie chevelue des racines ne touche les fertilisants qu’au bout d’un ou deux ans, après la reprise. Les plantes sont alors plus vigoureuses, et croissent beaucoup plus rapidement.