Installer un télérupteur

Shema de branchement d'un télérupteur

L’interrupteur va-et-vient a été une grande révolution lors de sa sortie. Ce système permet d’installer un interrupteur fonctionnel pour un seul luminaire, à deux bouts d’un couloir par exemple, dans les deux sens. C’est-à-dire que, quelle que soit la position de l’interrupteur, il vous suffit d’inverser pour changer l’état de la lumière, allumé ou éteint.

Mais un inconvénient d’un interrupteur a été découvert plus tard : la limite à deux interrupteurs. Le télérupteur est ainsi apparu. Vous pouvez désormais commander la lumière grâce à plusieurs boutons poussoirs éparpillés un peu partout dans un long couloir, une grande salle ou une grande cour par exemple. Voici ce que vous devez savoir si vous voulez passer au télérupteur.

Le télérupteur : le Fonctionnement

Un télérupteur fonctionne exactement comme un interrupteur. Il s’installe exactement de la même manière qu’un interrupteur classique, sauf qu’à partir du dispositif principal, seront reliés plusieurs boutons poussoirs. On a l’habitude de penser que les boutons poussoirs sont de petites tailles. Cependant, les boutons poussoirs modernes ont les mêmes formes que les interrupteurs à bascule classiques, larges et quelquefois munis de voyant lumineux.

Le signal émis par un bouton poussoir est une pulsion électrique. Pour comprendre le mécanisme d’un télérupteur, intéressons-nous aux télérupteurs électromécaniques qui sont les ancêtres des appareils actuels. Le télérupteur électromécanique est muni entre autres d’une poulie dentée. À chaque pulsion électrique émise par un bouton poussoir, la poulie tourne d’un angle bien déterminé, d’une dent à une autre. Selon un mécanisme bien déterminé, chaque dent est associée à une position bien distincte d’une lame à ressort, qui va guider un système à cames qui, soit met en contact, soit écarte deux bouts métalliques qui vont faire passer ou couper le courant. Vous l’avez compris : deux positions différentes des dents de la poulie se succèdent pour agir sur l’état de la lumière à chaque fois que vous poussez sur l’un des boutons.

Il existe différentes sortes de télérupteur :

  • le télérupteur unipolaire : coupure d’un seul pôle, habituellement la phase)
  • le télérupteur bipolaire : coupure du neutre et de la phase
  • le télérupteur tripolaire : coupure de trois pôles (réservé aux circuits triphasés)
  • le télérupteur tétrapolaire : coupure de trois pôles et du neutre
  • Le télérupteur : le raccordement au circuit électrique

L’installation du télérupteur

L’installation physique du télérupteur et des boutons poussoirs se fait exactement de la même manière qu’un interrupteur classique.
C’est surtout au niveau des raccordements que la difficulté va augmenter d’un ton.
En effet, pour l’interrupteur unipolaire par exemple, qui est de loin le plus facile à installer, pas moins de quatre bornes de raccordements seront utilisées.
Le meilleur moyen de ne pas se tromper si vous ne voulez pas faire appel à un professionnel est de suivre à la lettre la notice livrée avec l’équipement.

Attention : avant de faire toutes manipulation pensez à couper l’alimentation électrique de votre tableau et vérifier l’absence du courant à l’aide d’un testeur

Normalement, les fils sources sont reliés à des bornes principales. Reliez avec le fil bleu la borne « neutre » du télérupteur et l’ampoule. Reliez ensuite la borne « phase 1 » du télérupteur avec un bouton poussoir à l’aide d’un fil rouge.
Les boutons poussoirs seront ensuite reliés entre eux, toujours avec un fil rouge.
Faites de même avec un fil orange, cette fois en utilisant l’autre borne de chaque bouton poussoir, et la borne correspondante du télérupteur. Habituellement, il s’agit de la borne en aval du dispositif à bascule, si vous aviez un télérupteur électromécanique.
Reliez ensuite la borne en amont du dispositif à bascule à la borne phase de votre ampoule (douille…). Veillez à ce que chaque lampe soit reliée à la terre grâce à un fil jaune-vert.

Notez que la phase du câble a été choisie pour alimenter le circuit des boutons à bascule pour alimenter ces derniers en électricité, surtout pour ceux qui sont munis de voyant lumineux. C’est ainsi qu’il est conseillé de ne pas dépasser un nombre trop important de boutons poussoir, pour économiser le courant.
Il est aussi conseillé – voire obligatoire – de se conformer au code couleur, pour faciliter la tâche des autres personnes qui apporteront des modifications, des réparations, des améliorations… à votre système plus tard.

Crédit image http://www.schemaelectrique.net