Les travaux de jardinage du mois de juin, c’est l’époque de la floraison la plus somptueuse qui entraîne le binage, paillage et protection contre la rouille et l’oïdium des rosiers et ne pas oublier aussi aussi le roulage du nouveau gazon qui devrais ralentir aussi un peu la pousse.
La taille des Topiaires
Il s’agit des arbustes et des arbrisseaux à feuillage persistant qui forment des masses architecturées, comme les haies taillées, les boules dômes, les cônes, les pyramides, les colonnes, les arceaux, les rideaux, les banquettes et les bordures.
Quels sont ces arbustes?
Avant tout les fusains (Evonymus), les romarins (Rosmarinus), les houx (Ilex) les ifs, (Taxas), et les buis hauts ou bas (Buxus). La taille consiste uniquement à former une masse régulière selon un modèle prédéterminé. Chaque année, ces masses prennent davantage d’ampleur, s’accroissant en hauteur et en largeur. Il faut veiller à maintenir la proportion la plus harmonieuse et la plus agréable. Il existe quelques arbustes qui font exception, les lavandes en particulier, dont la taille supprimerait la floraison.
Lonicera nitida, lui, est une plante caduque, souvent employée à la place du buis, trop onéreux. Bien qu’il s’agisse d’un arbuste caduc, on peut très bien le tailler en juin. Même chose pour les santolines; sans doute supprime-t-on, ce faisant, les boutons floraux, mais ces fleurs n’offrent pas grand intérêt et déforment la plante, en la faisant crouler sous le poids des rameaux fleuris.
Le roulage du gazon
Après la brusque croissance du mois de mai, une telle opération s’impose. Elle freine la poussée de l’herbe vers le haut et provoque un enracinement plus fort, qui favorisera les regains de septembre et prépare l’herbe aux grandes chaleurs de l’été. Il ne faut rouler qu’après avoir tondu et éliminé le produit de la tonte. Le gazon doit être très sec, sinon le rouleau écrase l’herbe.
Le binage et le paillage des rosiers
C’est l’époque de la floraison la plus somptueuse, la plus triomphale des rosiers. Cet épanouissement les fatigue, les rend délicats, leur fait redouter le vent, la chaleur et la sècheresse. Il faut donc les surveiller un peu. On brise superficiellement la terre, pour détruire la croûte qui s’est formée à la surface du sol, et on dépose ensuite 10 cm de paille coupée en fétus de même longueur. Il faut également protéger les rosiers contre la rouille et l’oïdium, et enlever les fleurs fanées. Toutes les branches qui ne portent plus de boutons doivent être raccourcies des deux tiers. On prépare ainsi les floraisons d’été et de septembre.
Le nettoyage des massifs de plantes de terre de bruyère
La plupart de ces massifs ont achevé leur floraison. Les capitules secs qui restent sont laids et déparent tout particulièrement les rhododendrons et les azalées. La formation des graines fatigue inutilement les plantes et retarde l’émission des futurs bourgeons à branches et à fleurs, qui doit avoir lieu avant l’été. Le nettoyage des massifs est assez pénible, à cause de la glu qui enduit les futures graines; il vaut mieux ici se munir de gants. On inspecte la silhouette des massifs et on examine plante après plante. Il arrive que certaines d’entre elles soient déformées par un jeune rameau trop exubérant, qu’il faut tailler en le ramenant à une juste hauteur.
A l’occasion de ces divers soins, on peut arroser abondamment les bruyères à floraison estivale, qui souffrent souvent de la sécheresse.
Le relais
On place également sous le couvert des arbustes de terre de bruyère les plantes qui fleuriront après eux et qui sont le plus sou¬vent d’origine orientale. Il s’agit essentiellement d’hydrangéas : hortensias, ou Hydrangea paniculata, arborescens, quercifolia, villosa, aspera et sargentiana.
On doit soigneusement surveiller toutes ces plantes et veiller à écarter les ennemis éventuels, comme les araignées, les pucerons et les limaces. Ainsi garantit-on efficacement les futures floraisons, trop souvent négligées au profit des floraisons de printemps.
L’arrachage des bulbes en nourrice
Il n’a lieu que lorsque toutes les feuilles sont jaunes, desséchées ou lovées à terre. Cela se produit généralement à la fin du mois de juin. Quand le printemps a été trop humide et pluvieux, cette opération doit être remise à la première quinzaine de juillet.
L’arrachage
L’arrachage se fait avec une fourche-bêche. On soulève les bulbes, on les étale sur le sol,
on coupe les racines avec des cisailles, ainsi que les feuilles qui se trouvent au ras du bulbe. Les oignons sont ensuite lavés à l’eau courante et étalés deux jours au sec, afin que toute trace d’humidité soit éliminée.
Le stockage
Il y a ici deux possibilités : ou bien on étale les oignons sur des étagères de bois, des clayettes ou des claies, ou bien on les dispose dans des caissettes garnies de sable sec ou de tourbe émiettée. Les oignons sont dans ce dernier cas rangés par lits superposés (deux ou trois au maximum) et on évite soigneusement tout contact entre les bulbes; chaque oignon est séparé de ses voisins par 3 cm de sable ou de tourbe. Ces deux méthodes ont leurs partisans.
Le problème du local
Le local choisi pour la conservation des bulbes stockés doit être à la fois sec et frais, sinon froid (entre 5 et 8 °c). C’est le cas de la plupart des caves. On peut alors les exposer à l’air libre sur des claies, des clayettes, des plateaux ou des étagères.
Si ces conditions ne sont pas réunies, il vaut mieux les conserver dans la tourbe ou le sable, où ils seront protégés contre les variations de la température et de l’hygrométrie.
La mise au point de l’arrosage
Il est temps au mois de juin de mettre au point le système d’arrosage, car les grandes chaleurs approchent. Avant le départ en vacances, il faut également biner les plates-bandes à découvert et arroser abondamment le jardin plusieurs fois de suite.
Le désherbage
Il s’agit du plus grand désherbage de l’année si on ne nettoie pas partout, les graines des mauvaises herbes vont se former, tomber à terre et germer l’année suivante.