Besoin d’un interrupteur pour sa lumière, mais aussi pour son chauffage ou pour tout autre type d’appareils électriques ? De nos jours, il ne vous suffit plus de vous rendre dans un magasin spécialisé et de choisir celui qui semble vous plaire. Car l’interrupteur n’est plus ce petit bouton à bascule que l’on connaissait. De nos jours, si nous voulons installer un interrupteur, nous avons une multitude de choix, et pas seulement au niveau esthétique.
L’interrupteur unipolaire
C’est notre petit bouton à bascule, avec quelques améliorations techniques et esthétiques. C’est la plus simple et la première forme d’interrupteur qu’on connait, qu’on utilise encore de nos jours. La notion traditionnelle de marche – arrêt est encore conservée. Vous allez allumer la lumière en basculant vers le haut et l’éteindre en basculant vers le bas – c’est la norme bien qu’il est difficile d’en trouver l’explication. Bien entendu, si vous installez votre interrupteur pour fonctionner dans l’ordre inverse, c’est votre droit et ça marche correctement aussi.
L’interrupteur unipolaire ne coupe que la phase. Ce type d’interrupteur n’est donc équipé que de deux bornes de raccordements, destinées à la « phase » reliée au circuit d’alimentation d’un côté, et à la « phase » reliée à la lampe d’un autre côté. Le rôle de l’interrupteur est de relier les deux circuits en mode « marche » et de couper le circuit en mode « arrêt ».
L’interrupteur unipolaire connait beaucoup d’utilisations dans divers domaines. Pour le circuit électrique de votre maison, il ne doit simplement pas être utilisé dans une salle « non sèche » comme la salle de bain ou la cuisine.
L’interrupteur bipolaire
L’interrupteur bipolaire a les mêmes fonctions que l’interrupteur unipolaire, avec la même notion de marche – arrêt. La seule différence se trouve au niveau du branchement, l’interrupteur bipolaire coupe à la fois la « phase » et le « neutre », pour plus de sécurité. C’est le type d’interrupteur indiqué pour nos salles d’eau, justement à cause de l’humidité. Ce type d’interrupteur est de plus en plus utilisé toutefois, même dans d’autres salles pour garder une certaine conformité des installations.
L’interrupteur bipolaire possède donc quatre bornes de raccordements, deux destinées à la « phase », l’entrée du circuit et la sortie vers la lampe, et les deux autres destinées au « neutre », qui suit la même logique.
L’interrupteur multiple
On parle surtout de double interrupteur. L’interrupteur double est utilisé pour commander deux lampes. Plus de deux, c’est plus rare. En réalité, c’est deux interrupteurs dans un même boitier. On ne parle cependant pas de deux interrupteurs, puisque l’arrivée du circuit électrique est unique sur ce genre d’interrupteur, contrairement à la sortie du circuit vers la lampe. L’interrupteur double sert donc à la fois de coupe-circuit et de distributeur. Ce qui vous permet d’éviter un raccordement au domino.
On peut aussi parler d’interrupteur double (ou multiple) unipolaire ou bipolaire. La logique reprend celle des interrupteurs unipolaires et bipolaires. Un interrupteur double unipolaire par exemple est donc muni de trois bornes de raccordements, la première pour l’entrée du circuit « phase » et les deux autres pour les sorties de la « phase » vers les deux lampes. Un interrupteur double bipolaire est muni de 6 bornes de raccordements et ainsi de suite.
L’interrupteur va-et-vient
L’interrupteur va-et-vient est un ensemble de deux interrupteurs qui va piloter un même point lumineux. Ce système est idéal par exemple pour les longs couloirs ou les escaliers. Avec un système va-et-vient, vous allez pouvoir installer les deux interrupteurs aux deux bouts du couloir ou de l’escalier, et allumer et éteindre la lumière, peu importe de quel côté vous êtes.
L’interrupteur va-et-vient ne suit plus la logique du marche – arrêt. En réalité, entre les deux interrupteurs seront installés deux circuits. Chaque interrupteur est raccordé de sorte de basculer entre les deux circuits en questions. Lorsque les deux interrupteurs sont sur le même circuit, le courant passe et la lumière s’allume. Lorsque ce n’est pas le cas, la lampe est éteinte. Pour être plus claire, si les deux interrupteurs sont branchés de la même manière, lorsqu’ils sont tous deux positionnés vers le haut, ou tous deux positionnés vers le bas, la lumière s’allume puisque la « phase » a trouvé un circuit où progresser.
L’interrupteur va-et-vient est un interrupteur à bascule par définition donc. Chaque interrupteur est muni de 3 bornes de raccordements. Deux de ces bornes sont destinées au fil qui reliera les deux interrupteurs entre eux, les deux circuits en question. Le premier interrupteur va recevoir la « phase » de l’alimentation électrique. Le second interrupteur, qui sera logiquement placé plus près de la lumière pour plus de confort, va être relié à la « phase » de la lampe.
L’interrupteur inverseur ou le télérupteur
Le télérupteur est une extension d’un système de va-et-vient, mais encore plus performant. Cette fois, il s’agit de plusieurs interrupteurs pour une même lumière. Pour un très long couloir par exemple, ou un escalier parcourant plusieurs étages, ce type d’interrupteur est bien utile. voir article installation du télérupteur
Le télérupteur alterne les valeurs « marche » et « arrêt » grâce à des impulsions au niveau de plusieurs boutons poussoirs installés à chaque étage par exemple. Les anciens télérupteurs ont été munis de poulies dentées qui tournent selon un angle bien défini à chaque pulsion au niveau des boutons poussoirs. Les dents de la poulie alternent des positions différentes qui guident un système à ressort qui va relier deux bornes métalliques en mode « marche » et couper le circuit en mode « arrêt ». Bien entendu, les télérupteurs actuels bénéficient des nouvelles technologies dans le domaine et ont abandonné l’idée de la poulie dentée.
L’interrupteur à détecteur de mouvement
L’interrupteur à détecteur de mouvement allume la lumière quand il détecte du mouvement et éteint quand la salle est déserte. Ce type d’interrupteur est idéal pour les parties de votre maison où vous ne séjournez pas, comme les couloirs, les escaliers, la salle de bain, les toilettes, la cave… Ce type d’interrupteur, sans parler du confort qu’il procure, permet une très grande économie d’énergie, pour pallier surtout à nos oublis (d’éteindre la lumière). Fini les accidents causés par la recherche de l’interrupteur dans le noir, la lumière s’allume désormais de manière automatique.
Ce type d’interrupteur peut aussi être utilisé pour le chauffage, la ventilation… Bien que l’installation nécessite quelques travaux en plus notamment pour la pose des différents éléments comme le détecteur infrarouge ou le panneau de réglage, elle n’est pas pour autant inaccessible si vous savez bien lire la notice.
L’interrupteur programmable
La logique de ce type d’interrupteur est très simple : vous lui demandez de se mettre en marche à une heure bien précise. Moins utilisé pour la lumière (sauf pour éteindre la lumière de l’extérieur par exemple à une heure précise), ce type d’interrupteur peut servir pour descendre le volet roulant quand le soir tombe ou le chauffage à une heure précise de la journée avant que vous ne rentriez du travail. Ce type d’interrupteur est donc utile pour votre sécurité, mais aussi pour réaliser des économies.
L’interrupteur sans fil
L’interrupteur sans fil est à première vue un simple interrupteur. Sauf que si vous l’ôtez du mur, il n’est relié à aucun fil. L’avantage de ce type d’interrupteur est justement d’éviter les circuits encastrés dans le mur. Bien entendu, ces derniers sont inévitables, mais au moins vous vous préservez des saignées dans le mur et d’autres désagréments lorsque vous installez votre interrupteur. L’interrupteur sans-fil fonctionne grâce à un interrupteur émetteur et un récepteur placé du côté de la lumière en question.
L’interrupteur à commande numérique
Puisque nous commençons vraiment à entrer dans l’ère numérique, il n’est pas étonnant de voir ce type d’interrupteur voir le jour. Ce sera l’interrupteur du futur, déjà installé dans beaucoup de foyers. Il s’agit de commander l’interrupteur qui gère la lumière, le chauffage, les volets roulants… avec votre ordinateur, votre smartphone voire un cerveau informatique central qui sait ce qu’il a à faire à une heure précise par exemple. L’utilisation de ce type d’interrupteur n’est qu’à son stade archaïque. Il est facile d’imaginer de multiples évolutions dans le futur.
L’interrupteur variateur
Cette fois, place exclusivement à l’esthétique. L’interrupteur variateur a pour rôle de varier la lumière pour s’adapter à vos besoins. Lumière vive lorsque vous travaillez, lumière tamisée lorsque vous vous détendez devant la télévision, lumière avec différents réglages d’ambiances pour vos soirées… L’interrupteur variateur varie l’intensité de la lumière selon vos besoins.
Le réglage de la lumière peut se faire de plusieurs manières : grâce à un bouton placé sur un mur (bouton à tourner ou bouton à bascule « plus » ou « moins »), grâce à une télécommande, grâce à une commande numérique…
L’interrupteur minuteur
L’interrupteur minuteur fonctionne comme un interrupteur normal lorsque vous allumez la lumière, mais a la particularité de l’éteindre automatiquement après un certain laps de temps. On utilise ce genre d’interrupteur dans un couloir par exemple ou pour un sèche-main. L’objectif est de pallier votre oubli d’éteindre. Cependant, ce type d’interrupteur devient moins confortable lorsqu’il vous coupe la lumière quand vous n’avez pas encore réussi à traverser le couloir. C’est ainsi qu’on lui préfère l’interrupteur à détecteur de mouvement par exemple pour ce genre de situation.