Convertir une piscine traditionnelle en piscine écologique

Conversion d'une piscine traditionnelle en piscine écologique

On trouve dans de nombreux jardins une piscine conventionnelle revêtue d’un enduit protecteur bleu turquoise, ou entièrement carrelée. Ce que l’on a conçu avec optimisme à une époque comme installation de loisirs moderne s’est avec le recul révélé être une charge réclamant beaucoup de soins et nécessitant pour fonctionner, toute une série d’appareils techniques et une panoplie de produits chimiques fort chers.

Il est arrivé assez fréquemment qu’on se résigne un beau jour à la vidanger et à laisser la piscine abandonnée, dans le pire des cas même en mauvais état, comme un outrage dans le jardin car le plus souvent elle figurait en bonne place au milieu de la pelouse, bien visible de tous les côtés.

Parfois, lors de l’achat d’une maison une telle piscine entre aussi par surprise dans la vie du nouveau propriétaire. Et soudain confrontés à la question de rénover la piscine en la dotant de la dernière technologie ou de la démolir et de combler le trou (ce qui ne va pas non plus sans frais), beaucoup se décident alors à transformer en piscine écologique. L’adieu à un symbole de standing des décennies passées est récompensé par une réalisation d’allure très naturelle, qui, outre son utilité pour la baignade, peut devenir le centre d’intérêt du jardin, tout au long de l’année et avec un entretien nettement réduit par rapport à une piscine conventionnelle..

Créer une zone de régénération

Le plus simple pour transformer la piscine en étang de baignade est de réaménager en partie la construction existante. La démarche essentielle est d’abaisser les bords de la piscine de 40 cm environ pour permettre par la suite l’échange d’eau entre la zone de baignade et la zone d’épuration. Immédiatement autour de la piscine rectangulaire, on enlève la terre de façon à former les paliers de différentes profondeurs de la zone de régénération.

Cette zone de bordure peut être réalisée seulement sur deux ou trois côtés du bassin pour garder un ou deux côtés rectilignes pour l’accès dans la piscine. Selon la manière dont le bassin en béton a été construit, l’ancienne margelle peut délimiter les différentes zones. Si la zone de régénération est contiguë au rebord de l’ancien bassin elle doit être assez large pour que les plantes puissent exercer leur fonction de filtration et d’épuration avec le rendement nécessaire. Une zone doit être assez profonde pour que des plantes immergées puissent s’y développer.

Comme pour une nouvelle installation, après avoir modelé le terrain, on prépare le fond, y compris celui de l’ancienne piscine, en y étalant une couche de protection, feutre ou sable, et on le recouvre entièrement d’une bâche pour bassin. Une piscine ainsi transformée fonctionne bien si la zone de baignade a au moins deux mètres de profondeur et si on dispose pour la zone d’épuration d’une surface aussi importante que celle du bassin de nage. Si le bassin est moins profond l’eau risque de se réchauffer trop rapidement en été et les sédiments du fond se mettent facilement à tourbillonner quand on nage.

Un bassin d’épuration séparé

Si l’on veut réunir les avantages d’une piscine écologique et le coup d’œil aseptisé d’une piscine conventionnelle, on peut installer un bassin d’épuration séparé, où l’eau de la piscine sera régénérée par des plantes avant d’être reconduite dans la piscine. Il faut ici dans tous les cas une assistance technique sous forme de pompes et de filtres. Comme on renonce aux biocides chimiques, l’ancien revêtement, carrelage ou enduit, sera inévitablement colonisé par des algues. Lorsqu’on les touche cela laisse des traces claires peu appétissantes. L’alternative est de revêtir le bassin d’une bâche sombre.