Le mois de mars est l’époque des premières grandes plantations de votre jardin. On entreprend plus volontiers les plantations en mars avec les premiers rayon de soleil qui réchauffe le terrain.
C’est l’époque des premières grandes plantations de l’année. Elles sont en fait réparties, assez inégalement, sur plusieurs mois. On entreprend plus volontiers les plantations en mars et en novembre, mais dans les régions de France au climat modéré, comme l’Ouest, le Sud-Ouest et le Midi, on peut planter novembre à avril, en évitant toutefois les jours de gel ou de forte pluie.
Dans les régions où les gelées sont très abondantes de janvier à fin février, on plante d’abord en novembre et au début décembre (pour les végétaux à feuillage caduc) et en mars/avril (pour les plantes fragiles et les végétaux à feuillage persistant). Quant aux plantes élevées dans des bacs, des paniers, des pots de terre cuite ou des godets de plastique, elles peuvent être mises en terre jusqu’en mai. Les plantes fleuries appelées plantes molles, que l’on achète déjà adultes, sont plantées pendant tout l’été. Tel est, grossièrement esquissé, le calendrier des plantations.
Les jeunes rosiers
On peut planter les rosiers en novembre, si le terrain est léger ou normal, et élimine assez rapidement l’humidité. Si le climat est humide et froid, le sol lourd et imbibé d’eau de pluie, la terre fangeuse de novembre jusqu’au printemps, il vaut mieux reporter en mars cette plantation. Le rosier, pour assurer sa reprise, doit éviter, plutôt que le froid hivernal, une terre à la fois glacée et humide, car ses racines peuvent geler et pourrir.
Technique de plantation du rosier
Il faut d’abord retailler le plant et diminuer la longueur des branches des deux tiers en moyenne. On doit examiner les racines, repérer celles qui sont tordues ou mâchurées et supprimer avec un sécateur celles qui sont malades ou abimées. Les fils de fer qui maintiennent les étiquettes doivent être enlevés, car ils cisaillent les rameaux et sont une cause d’infection. Le nom du rosier est simplement reporté sur le plan des plates-bandes. Il est préférable de praliner les racines avant la plantation, spécialement si le sol du jardin est lourd. Le pralinage (comme nous l’avons vu plus haut) consiste à tremper les racines dans une préparation de terre boueuse, épaisse et gorgée d’eau.
Le trou de plantation du rosier
Ce trou doit être assez large pour que les racines y soient à leur aise et puissent s’épanouir librement. Il faut d’abord secouer la masse chevelue des racines, qui a été comprimée par l’emballage et a perdu sa forme naturelle.
Le fond du trou doit être garni d’une butte de terre arrondie, sur les flancs de laquelle les racines peuvent s’étaler. On comble avec précaution, avec une terre légère que l’on tasse au fur et à mesure sans trop appuyer. Quelques arrosages successifs aident la terre à se tasser davantage.
Le collet du rosier (généralement confondu avec la greffe) se trouve alors au niveau du sol. Il faut éviter d’ébranler la plante en imprimant une quelconque traction sur les rameaux.
L’engrais du Rosier
L’engrais des rosiers doit être fait très soigneusement. On peut tout d’abord déposer au fond du trou un lit de 8 cm de vieux fumier.
Les racines du rosier doivent être séparées de ce fumier par 15 cm de terre franche. On peut également, s’il n’est pas possible de se procurer du fumier véritable, mettre du fumier reconstitué (déshydraté) vendu en poudre. Une couche de 5 cm, mélangée à la terre, sur 40 ou 50 cm, est amplement suffisante.
Conseils d’ordre esthétique
Il ne faut pas planter les rosiers de manière quadrillée, mais toujours en quinconce. Il est également déconseillé de mélanger les différentes familles de rosiers : un rosier polyantha, haut de 60 cm, ne doit pas se trouver derrière un rosier arbuste, qui peut s’élever jusqu’à 2 ml
Entre les rosiers, il faut ménager des places vides, pour mettre ultérieurement d’autres arbustes qui rompront la monotonie. L’idée de la roseraie semble aujourd’hui définitivement abandonnée.
Autre problème : comme le rosier exige le sarclage, il se forme entre les plants une zone de terre nue qu’il faut dissimuler en entourant les plates-bandes d’une haie basse, qui prend l’aspect d’un bourrelet épais d’arbustes à feuillage persistant, comme le buis ou les conifères nains.
Dans le Midi, on peut employer des romarins, de la lavande ou même des pittosporum. Devant des arbustes, on peut installer des plantes de rocaille qui fleurissent pendant la belle saison, des ibéris de mars aux dentelaires de septembre et d’octobre.