Les travaux de jardin au mois d’avril, font partie des travaux les plus agréables surtout après un hiver bien long. On prépare les terrasses, les plantes sous abris , le désherbage c’est tout c’est petits travaux qui vont donné à votre jardin de la couleur pour l’été. enfin un mois de jardinage très actif.
Le désherbage
Il doit être effectué très tôt, si l’on ne veut pas être rapidement débordé. Les mauvaises herbes sont encore tendres et faciles à arracher, car la terre d’hiver, humide, ne retient guère leurs racines.
Les touffes de plantes vivaces ont besoin, pour se développer normalement, d’un terrain propre et dégagé. Il faut examiner très attentivement les touffes, car souvent le chiendent, la potentille sauvage, les renoncules sauvages, le trèfle et la mercuriale s’y glissent, gênant considérablement leur développement.
Les plantes de rocaille, étalées ou en coussin, ont particulièrement tendance à être envahies par les parasites, et le désherbage d’une grande rocaille est un travail très absorbant.
Les désherbants totaux
Ils sont évidemment dangereux. Par quelque fente invisible à l’œil nu, ils peuvent se glisser jusqu’aux racines, d’un arbre voisin. C’est pourquoi il faut être très prudent et ne jamais utiliser ces produits à moins de 50 cm des endroits plantés ou recouverts de gazon.
Les désherbants sélectifs
Ils ne peuvent être employés efficacement que sur les pelouses, car ils détruisent tout ce qui possède un limbe important. Ce qui est le cas de toutes les espèces citées plus haut, mais non du chiendent, que l’on doit arracher au râteau en soulevant les stolons, ou longues tiges rampantes grâce auxquelles le chiendent s’enracine partout.
Répandus dans une plate-bande, les désherbants sélectifs produiraient des ravages.
La taille des arbres à floraison printanière
Il s’agit essentiellement des pruniers à fleurs, des pêchers à fleurs, des forsythias, des ribes et des cydonias.
Pour les arbustes qui possèdent déjà la stature d’un arbre, comme les pruniers et les pêchers, il faut enlever les vieilles branches situées au centre, afin d’aérer et de dégarnir un peu le centre lui-même. On enduit les plaies ainsi formées avec du goudron de Norvège, pour éviter tout écoulement de sève.
La taille des arbustes qui forment des buissons libres est plus délicate.
Il faut également enlever les branches les plus anciennes, souvent très ramifiées, ainsi que les enchevêtrements de ramilles secondaires, qui sont très pauvres en fleurs. Un tel traitement déséquilibre momentanément la silhouette de l’arbuste et provoque la naissance de longs rameaux à la croissance très rapide. Au mois de mars de l’année suivante, ces rameaux donnent d’abondantes floraisons.
Le griffage et binage des plates-bandes.
Il ne faut pas confondre ces deux opérations avec le sarclage.
Griffage et binage sont des travaux légers, qui ne concernent que la surface de la terre.
Les dents de l’outil pénètrent à 2 ou 3 cm au maximum.
Le griffage de la terre a deux buts : enlever les mauvaises herbes qui sont en train de s’établir dans la plate-bande et détruire la croûte de terre dure et compacte due à l’ensoleille¬ment et à l’alternance des pluies et des arrosages.
Cette croûte nuit au développement normal des plantes, asphyxie la terre, enserre les tiges ou les troncs comme un carcan et, surtout, forme une couche presque imperméable sur laquelle l’eau ruisselle sans parvenir à pénétrer. Seule une pluie longue et très fine parvient à la percer.
Cette croûte met généralement quatre à cinq jours pour se former, ce qui donne une idée de la fréquence des binages à effectuer. Au fur et à mesure que la végétation recouvre le sol et le protège, elle disparaît, car la terre n’est plus directement touchée par l’eau ou le soleil.
On peut hâter ce processus en recouvrant le sol de paille : on dépose sous les plantes de terre de bruyère un tapis d’aiguilles de pin (7 à 10 cm) ou de sapins, plus fines (5 cm). Même chose pour les résineux. Pour les autres plantes, et surtout pour les rosiers, qui craindraient l’excès d’acidité apporté par ces aiguilles, il faut simplement utiliser de la paille coupée en fétus de 10 cm de long et déposer une litière de 7 à 10 cm d’épaisseur sur le sol préalablement griffé ou biné.
La tourbe remplace le paillis
On utilise parfois la tourbe pour les plates-bandes de fleurs annuelles, bisannuelles, vivaces ou issues de bulbes.
C’est une bonne méthode, si la tourbe déposée sur un lit de 10 cm d’épaisseur est humidifiée tous les jours qu’il s’agisse de pluie ou d’arrosage peu importe.
La tourbe desséchée, très lente à s’imbiber, empêcherait toute espèce d’arrosage. Mais elle peut conserver par contre très longtemps l’eau qu’elle a emmagasinée, ce qui permet de donner au sol une humidité constante. Retenant l’eau à la manière d’une éponge, elle forme une couche stérile, peu favorable au développement des plantes parasites.
On la dépose donc sur un sol déjà biné et très mouillé, et on entretient simplement son humidité. Après deux jours de beau temps (soleil et température au-dessus de 20 OC), elle commence à se dessécher.
C’est pourquoi on ne doit l’employer que dans des plates-bandes qui nécessitent des arrosages très fréquents et l’éviter pour les arbustes que l’on n’arrose qu’une fois par semaine.
Le rempotage des plantes – de serre et d’intérieur
Le rempotage s’effectue dans un pot dont le diamètre est supérieur d’un quart à celui du pot précédent.
Quel que soit le gabarit du récipient précédent, le volume du nouveau récipient doit lui
être d’un quart supérieur. Il faut augmenter la hauteur du drainage que l’on dépose au fond des pots. Pour un diamètre de 20 cm, 3 cm de drainage sont amplement suffisants. Pour 30 cm de diamètre, 5 cm de drainage sont nécessaires; une ouverture de 50 cm de diamètre porte le drainage à 10 cm, et peut même atteindre 15 cm pour un vase de 70 cm de diamètre. Excepté dans les orangeries italiennes, les vases de ce gabarit sont évidemment très rares.
Le dépotage
Il faut incliner le pot et essayer d’ébranler la motte. Si le pot est précieux ou si la motte résiste, on peut passer un long couteau ou une mince lame métallique entre la terre et la paroi du pot. Quelques coups secs donnés sur le fond du pot sont également efficaces, ainsi que l’introduction d’un bâton ou du manche d’un outil dans le trou d’évacuation. Mais quelle que soit la méthode utilisée, il ne faut pas laisser la motte se briser. Si le vase n’est qu’un simple pot de terre cuite et si la Le rempotage s’effectue dans un pot dont le diamètre est supérieur d’un quart à celui du pot précédent.
plante est précieuse, il vaut mieux carré¬ment briser le vase.
Les plantes en bacs posent un problème plus sérieux.
Le surfaçage
Le surfaçage consiste à remplacer 5 cm de terre par du terreau sans toucher à la base de la
Plante.
Il est impossible de changer les bacs à tout bout de champ; cela donnerait trop de travail. Mais que faire de l’ancien bac? Le surfaçage résout en partie ce problème. Il s’agit de décaper la surface sur 5 ou 10 cm, de jeter cette terre épuisée et de la remplacer par un terreau plus riche.
Les nouvelles terres
Elles doivent être (excepté dans le cas du surfaçage) semblables à celles qui garnissaient précédemment les vases, et auxquelles les plantes étaient accoutumées.
Les terrasses au mois d’avril
Le mois d’avril est un mois très actif, celui des plantations. C’est le problème des terres à employer qui est le plus difficile à résoudre sur une terrasse. Il s’agit en effet d’un matériau difficile à transporter. Parfois il est impossible de réapprovisionner en terre une terrasse. Il faut donc tenter de régénérer celle que l’on possède déjà. On brise tout d’abord les mottes provoquées par les tassements, le gel et l’arrosage. On brasse ensuite la terre avec de l’engrais complet, du fumier reconstitué ainsi qu’avec un mélange de terreau de couche, de tourbe et de terre de bruyère formant environ un quart du volume total.
Semer :
En serre chauffée ou à la maison à 20/22 ° C
Aubergines, tomates, poivrons, basilic, sauge, concombres : à repiquer dans 4 à 5 semaines.
Si vous avez commencé en mars : repiquez en godets si nécessaire et placez sous châssis ou sous abri. Endurcir progressivement . Si le temps est clément, la mise en place peut se faire vers la fin du mois d’avril / début mai.
En pleine terre en place : Betteraves rouges, radis, carottes et navets (vérifier variétés), oignons, ciboulette, laitues et batavias, roquette, haricots verts ou secs, petits pois, épinards d’été.
En pleine terre, en pépinière : tous les choux, poireaux (ils seront repiqués en place)
Planter ou repiquer en place :
Choux de milan, choux de bruxelles, chicorées frisées, poireaux, si vous en avez semés en pépinière en mars et qu’ils sont prêts.
Planter des pommes de terre de saison, rhubarbe (pour l’année prochaine).
Récolter : salades, laitues, et vos premiers radis ?
Dans le midi et les régions à climat doux :
– Repiquer en pleine terre les semis sous châssis précédemment, en mars : aubergines, courgettes, concombres, potirons et citrouilles, tomates, melons…
– Semer en pleine terre, en place ou en pépinière : carottes, radis, choux frisés, choux pommés, choux fleurs, épinards, oseille, haricots, laitues, pois…
Partout :
Binez et sarclez : Le sarclage consiste à arracher délicatement, et le plus souvent à la main, les mauvaises herbes qui envahissent entre les plantes elles mêmes.
Tandis qu’avec le binage et la binette on désherbe comme “au passage” mais surtout on brise la croûte du sol entre les rangs sur quelques cm.
Potager bio et amical, fleuri et bourdonnant :
Aménager des haies pour attirer les auxiliaires au jardin, aider les oiseaux à s’installer en installant des nichoirs, en fournissant alimentation, boisson comme en mars.