Les plantations faire au mois de septembre sont essentiellement les fleurs de printemps mais il est aussi possible de planter des arbustes a feuillages persistant dans les régions ou le climat doux et tempéré pour persister jusque fin octobre.
La plantation des iris rhizomateux
Il ne faut pas confondre iris rhizomateux et iris bulbeux. On tend à appeler barbala les iris rhizomateux, qui comprennent les Iris germanisa, ou iris des jardins, les Iris pumi-la, variété naine et très précoce, ainsi que tous les iris qui atteignent une taille intermédiaire et tiennent le milieu entre les deux familles que nous venons de citer. Quant aux iris de Hollande, d’Angleterre, d’Espagne, de Sibérie et du Japon, ils n’entrent pas dans cette catégorie et sont généralement bulbeux.
Le rhizome
De nombreuses plantes possèdent un rhizome. Le rhizome n’est pas une racine, mais une tige souterraine qui est dure et renflée; cette tige accumule des réserves, grossit et s’allonge d’année en année. On peut facilement mesurer l’âge d’un rhizome, car chaque renflement correspond à une année. Tous les vieux renflements sont stériles; seul le dernier est vivant et possède une tige et des feuilles.
La plantation du rhizome
On reçoit les iris sous la forme de rhizomes déjà enracinés. Les feuilles se trouvent à l’une des extrémités du rhizome, que l’on plante à fleur de terre, de manière à ce qu’il montre son dos. Il est inutile de l’enfoncer davantage : si le terrain est humide, ou mal drainé, il risque de pourrir.
La multiplication des vieux pieds d’iris
On soulève avec une fourche-bêche la masse des rhizomes. Celle-ci peut être très lourde et enchevêtrée, et avant de l’ébranler il faut se livrer à tout un travail d’affouillement préalable. On se trouve alors devant un emmêlement de vieux rhizomes absolument inextricables. Seuls les rhizomes qui ont des feuilles à leurs extrémités sont intéressants, les autres ne sont que des renflements stériles, qu’il vaut mieux jeter. On replante ensuite l’ensemble selon les indications données plus haut.
Les exigences des iris rhizomateux
Les iris rhizomateux craignent l’humidité stagnante, les sols lourds et mal drainés, et prospèrent par contre dans les endroits secs et ensoleillés. On peut apercevoir en Normandie de superbes floraisons d’iris sur le faîte des chaumières. Dans le Midi, ils poussent souvent sur le glacis des autoroutes. Les rhizomes se fixent de préférence sur les terrains en pente. C’est ce qui distingue essentiellement les iris rhizomateux des autres variétés d’iris. Les iris de Hollande, de Sibérie et d’Angleterre aiment la fraîcheur; quant aux iris du Japon (Kaempferi), ils poussent surtout dans les marais et les terrains inondés.
Les nouvelles espèces d’iris rhizomateux
Les iris sont une des plantes les plus hybridées de nos jours. La taille des fleurs a augmenté sensiblement, et les coloris obtenus sont des plus variés : on trouve des iris roses, bleu pur, orangés et même jaune éclatant.
La texture plus épaisse des pétales rend les fleurs plus résistantes. Quant aux croisements avec les iris de Perse, à la forme très arrondie, ils donnent de superbes inflorescences en dôme, les hybrides d’ongocyclus.
La plantation des premières fleurs de printemps
C’est le début de l’automne, et des nouvelles plantations. Il s’agit tout d’abord des fleurs bulbeuses c’est-à-dire de celles qui restent indéfiniment en place, comme les narcisses, les crocus et les perce-neige.
Les narcisses
Il existe deux familles de narcisses : les narcisses qui comportent une hampe unique avec plusieurs fleurs, dits narcisses de poète, et les narcisses à fleur unique, dits narcisses trompettes. Toutes ces variétés sont jaunes, blanches ou ivoire. Quelques nuances corail apparaissent sur le bord supérieur de la trompette centrale.
Il ne faut pas prendre de narcisses à fleurs doubles, qui sont assez laids. Si, pendant la floraison, le temps est trop humide, ils ont du mal à s’épanouir et les pétales, trop serrés et peu aérés, ont tendance à pourrir.
1° La plantation des narcisses
Ce genre de plantation doit être effectué très soigneusement, puisque les narcisses doivent rester indéfiniment en place. Il faut planter les bulbes très profondément (entre 15 et 18 cm). On dispose sous chacun d’entre eux une couche de terreau mélangé à du sable de rivière, à parts à peu près égales.
2° L’emplacement des narcisses
Pendant longtemps on les plantait au beau milieu de la pelouse. Mais cela pose un sérieux problème au moment de la tonte du gazon. Après la floraison de mars, on commence précisément à tondre l’herbe. Il faut veiller à ne pas couper les feuilles des narcisses, qui nourrissent le bulbe jusqu’au mois de juillet. Prématurément sevré, le bulbe ne pourrait croître et dépérirait.
Il est évidemment possible de couper l’herbe au ciseau autour des feuilles de narcisses; mais lorsque celles-ci jaunissent, elles enlaidissent considérablement la pelouse.
C’est pourquoi il vaut mieux les placer dans des bordures mixtes, où ils sont rem¬placés, en juillet, par des annuelles à système radiculaire superficiel, comme les pourpiers, les lobélias et les juliennes naines. Il est également possible de planter des touffes de narcisses dans les rocailles, près de plantes naines comme les sédums bas ou les genévriers prostrés (Juniperus conferta est une espèce très basse, qu’on peut d’ailleurs araser par la taille).
Les crocus
Comme les narcisses, ils doivent garder leurs feuilles intactes jusqu’en juin ou en juillet. Leur floraison, qui survient vers la fin du mois de février ou au début du mois de mars, est précoce et très éphémère, car elle coïncide presque toujours avec des intempéries qui l’abrègent encore davantage. C’est pourquoi il ne faut pas les mettre trop en valeur.
On peut planter les crocus autour des massifs d’arbustes situés près des allées, des voies de passage et de l’entrée.
La plantation des crocus
On les plante en groupe, car ils vivent généralement en colonies. On pratique un défoncement sur 30 cm, on met 20 cm de terreau sableux sur lequel on place les bulbes et, enfin, on comble. Les crocus apprécient un léger couvert.
Les perce-neige
La plantation est la même que pour les crocus. Il faut simplement les placer sous le couvert d’arbustes à feuillage léger; même dans un sous-bois, ils préfèrent s’abriter dans les fougères, les ancolies ou le lierre.
La plantation des arbres et des arbustes à feuillage persistant
Cette plantation, très précoce, n’est possible que dans les zones fraîches. Dans les régions de climat doux et tempéré, où la chaleur peut persister jusqu’en octobre et même jusqu’à la Toussaint (comme dans le Midi), il faut encore attendre de quatre à huit semaines. Il s’agit ici aussi bien des résineux persistants, comme les pins, les cèdres et les genévriers, que des arbres feuillus comme Magnolia grandillora, le laurier et le rhododendron.
Les détails de cette plantation, ont été traités dans les pages consacrées aux mois de mars et d’avril.